Je reviens au sujet du titre de ce recueil de poèmes le plus ancien de la littérature japonaise, Manyoshu. Je peux continuer comme ça pour la prononciation de ce titre très court
Les Français n'arrivent pas à prononcer ce son de la langue japonaise écrit avec le hiragana ん, et transcrit avec la lettre n, car ils imaginent qu'il faut prononcer le n. Mais c'est seule la convention linguistique qui veut qu'on transcrit ce phonème avec la lettre n, mais sa valeur phonétique varie de n, m, jusqu'à ng ou voyelle nasale. Les Japonais prononcent très souvent le léger ng avec la fermeture guturale du palais pour ce hiragana, sans jamais insister sur le g nasal toutefois, plutôt que le n. Cette fermeture empêche la prononciation continuelle de ny. Donc on ne peut jamais prononcer comme Magnochou, malgré l'apparence. Il y a une sorte de "césure" nette entre le n et le y.
Ensuite, la voyelle longue en japonais, voire double, et toujours le défaut des débutants français. Le titre Manyoshu (Man'yôshû) est écrit comme まんようしゅう depuis la réforme catastrophique d'orthographe après la Deuxième Guerre mondiale, mais l'orthographe correcte était まんえふしふ, avant guerre. Un caractère correnspond à une syllabe en japonais, donc il y a six syllabes dans le mot transcrit Manyoshu. Il n'y aurait aucun sens de le faire, mais si on transcrivait l'ancienne orthographe avec la romanisation appelée nippone un peu arrangée (car on n'utiliserait pas l'apostrophe pour montrer la césure), le mot serait Man'ehusihu. Et le mot est divisé en six syllabes comme ma-n-e-hu-si-hu. Mais en réalité, le japonais moderne veut la prononciation, toujours en six syllabes, ma-n-yo-o-shu-u. Et une syllabe a toujours une valeur temporelle équivalente. Si les Japonais prononcent lentement un mot avec voyelle longue, on y discerne clairement une voyelle "double", c'est-à-dire qu'ils prononcent carrément deux fois la même voyelle souvent avec la légère fermeture guturale au milieu des deux voyelles. Donc il faut bien compter 1, 2, 3, 4, 5, 6 pour prononcer ce mot de six syllabes.
L'article précédent: Je n'arriverai pas encore à la conclusion
もしもし Mosi mosi (moshi moshi) Allô
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Un collègue algérien m'a raconté cette histoire.
Un Algérien a été nouvellement embauché par notre bureau japonais. Il avait
souvent entendu les Japonais d...
Il y a 15 ans
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