vendredi 29 août 2008

Fan d'Auschwitz (poème d'ITOH Hiromi)

Fan d’Auschwitz


Étaient entassés
Préjugés généraux des Européens
Agressivité générale des Européens
Sentiment menacé des Européens généraux
Sensations et moyens de vie généraux
Sous la forme des tas de cheveux ou de chaussures
La couleur était ternie dans la vitrine
Comme ils sont conservés à température et humidité appropriées
La matière ne s’altère pas même si l’apparence change de couleur
C’est une généralité
Jamais particulière
Préjugés traditionnels des Européens
Agressivité traditionnelle des Européens
Sentiment menacé des Européens traditionnels
J’ai vu l’entassement
Comme si je regardais une œuvre
C’est une
Œuvre dont
Les innombrables parties
S’accumulent les unes après les autres
Et se réunissent
Très obscènes
Grotesques
Que la culture européenne a créées
J’ai vu l’entassement
Comme si je regardais un tableau

Une face de chambre est faite de vitrine, où sont entassés les cheveux. Ce sont des amas dont l’arrière est haut et l’avant est bas. Un ami qui m’accompagnait se demanda si le support était oblique. Ces innombrables cheveux étaient de petits tas ronds et rebondis pour chaque personne, certains étaient tressés, et ces tas ronds et rebondis d’innombrables cheveux avaient tous la même couleur brunâtre. Ont-ils rassemblé les objets de la même couleur ou ont-ils terni d’une même façon ? L’étoffe tissée par les cheveux avait l’air du chanvre banal. Les franges des côtés étaient de cheveux.
En regardant les prothèses de jambe entassées, je pensai que la direction du musée exposerait mains et jambes conservées, si les nazis avaient senti le besoin de les garder.
Les chaussures sont entassées à travers deux salles. Les nom et prénom sont inscrits à chaque chaussure. Le nom évoque l’individu. Comme on peut distinguer plus clairement l’un avec l’autre que prothèses de jambe, chaussure et cheveux, il y a moins d’obscénité.

Brosses à cheveux, brosses à dents
Cuvettes, pichets
Plus près du corps
Moins je ne peux m’affronter
Je veux voir
L’obscénité augmente
Les objets corporels de chaque individu
S’assemblent
En quantité innombrable
Ces objets corporels rassemblés
Sont d’une obscénité immense
Besoin général de l’être humain, plaisir
Et objets corporels rassemblés sont devant mes yeux
Je les fixe
Ils ne sont pas dissimulés
Les choses que les nazis ont recueillies avec une intention
Sont entassées
Et montrées
Il me semble
Qu’un crime non dissimulé n’est pas un crime
Au moment de la fin de guerre
Les tierces personnes (Européens) ont jugés les criminels (Européens)
Saisis et entassés
Cheveux, prothèses de jambe, chaussures, sacs
Que ceux-ci a recueillis et disposés avec une intention
Les objets dont les propriétaires ont changé l’un après l’autre et puis disparu
Entassés
Expriment
Ainsi
Le grotesque des criminels
Ainsi
Le grotesque des tierces personnes

Parmi tous les bâtiments, les pavillons 4, 5, 6, 7 et 11 sont ouverts et exposés au public. Il y a des photos sur les murs du couloir ni clair ni chaud qui va de l’entrée jusqu’au fond de ces pavillons 5, 6 et 7. Le visage qui regarde en face, rasé et sans chapeau, est dans le cadre de la taille d’à peu près A5, nom et prénom, date de naissance, profession, dates d’entrée et du décès sont inscrits à la main en bas. Lorsqu’on entre au pavillon 6, sortant du pavillon 5, il y a encore des photos sur les murs. Il y en a encore au pavillon 7. Le nombre est énorme. La collection dans la salle est d’une série de photos de face, de profil, et de trois quarts. Seule la photo de trois quarts est avec la casquette pour les garçons, et l’écharpe pour les filles, ce qui nous permet d’identifier le sexe. On aperçoit un grand clou pour soutenir la tête rasée sur le profil. Je choisis les personnes au beau visage, et je lis nom et prénom, profession, pour connaître les individus. Je fais la soustraction pour mesurer le temps entre l’entrée au camp et la mort de la personne. Il y a des gens qui n’ont vécu que quinze jours. Il arrive que je me dise que la personne a vécu non moins de huit mois. Les exemples innombrables me lassent de lire chaque donnée. Je les ai lues relativement avec soin au pavillon 5, mais je n’ai fait que parcourir le tout aux pavillons 6 et 7.

Le brouillard apparut le 5 mars, et la vue blanchoya. Il n’y eut presque plus de neige. Le vent fort souffla. La plupart des champs cultivés légèrement mouvementés était morts, mais la verdeur occupait quelques pour cent.

Il plut le 6 mars, les environs se transformèrent en marécage. L’eau de neige et de pluie restaient dans les creux du champ et aux côtés de la route. Des tas de pailles et des herbes mortes étaient trempés dans une sorte d’étang.

Replika de Jozef Szajna fut représenté dans un endroit réduit à la structure d’un gymnase. Le centre est la scène, et l’amphithéâtre l’entoure. Des tas de papiers journaux et de chiffons sur le sable étendu. Des poupées délabrées sont dressées dans les alentours. D’abord, les prisonniers sortent rampants des papiers journaux et des chiffons, grouillent en gémissant, tripotent les poupées. Un homme quinquagénaire apparaît avec une tenue qui met son corps en relief. Son mouvement puissant. Il traîne le tissu sur lequel sont imprimées les séries de photos, de face, de profil, et de trois quarts. Il lance des objets fumeux dans la tribune, il tire les poupées en bas, il éparpille les photos déchirées comme confettis aux spectateur en hurlant. J’en ai ramassé une pour y trouver le visage d’un prisonnier qui regardait en face. Aucun mot polonais n’est prononcé. Je crois que la fumée, le sable, les photos éparpillées et les prisonnier dénoncent, bien sûr. Mais l’intérêt de Shajna, l’émotion de Shajna, est dans les membres déchirés, les corps entassés, la chambre à gaz. Moi, je le vois, et je suis ému par ce fait.

Je vois les différences selon les individus sur les photos jetées
Je vois le quotidien, la douleur, et l’espoir des individus
Mais les photos dispersées les unes après les autres
Remplissant la tribune avec leur grand nombre
Ecrasent les individualités
Par leur cumul
J’y suis allée pour voir les objets entassés
En Pologne, on ne dit pas Auschwitz mais
Oświęcim
Je vais en bus pour Oświęcim
Le bus s’arrête aussi devant le musée hors de la ville d’Oświęcim
Les objets qui y sont exposés sont
Ce que les nazis ont recueilli parce qu’ils le voulaient
Ce que les tierces personnes ont exposé parce qu’elles le voulaient

Poème publié en 1985, traduit de japonais par moi.

J'ai déjà traduit deux poèmes "sexuels" de cette poétesse qui excellait à la provocation. Ce poème dont le titre est déjà un scandale a été écrit à la même période. Mais il n'est nullement moqueur ni antisémite. Elle dit que le musée d'Auschwitz est obscène, parce qu'il annihile les individualités des morts, et y oppose sa curiosité de femme d'une façon autodérisoire.

Chanteuses japonaises

 Pendant mon séjour en France, j'idéalisais un peu dans ma tête l'image de TOGAWA Jun, chanteuse actrice qui a créé le type des filles japonaises style New Wave. C'est pratiquement depuis mon retour au Japon que j'ai commencé à surfer sur Internet, et j'ai été choqué par le kitch de des chansons de cette chanteuse des années 80 sur YouTube. L'exception est le duo excellent Guernica (Officiellement le trio, car le parolier faisait partie du groupe tout comme King Crimson.) Malgré toutes les différences, elle est une sorte de Catherine Ringer japonaise comme statut. Je ne sais trop comment cette fille excentrique a pu se faire connaître au Japon. Les années 80, c'était un peu différent. Elle est un peu le fantasme de ma génération. Curieusement, c'est sa soeur cadette, également chanteuse actrice, dont on disait souvent "C'est la soeur de Togawa Jun, mais elle est normale!" qui s'est suicidée, mais pas cette fille qui a l'air d'être tout le temps sur le point de craquer. Elle vient de sortir un best of. Elle ne s'est pas calmée.
 Le pianiste UENO Kôji fait la musique de cinéma actuellement. Il est beaucoup plus doué que Joe Hisaïshi, mais il se contente d'être un génie incompris.











 PHEW est une chanteuse qui n'est pas connue au public, mais elle chante depuis trente ans. Son groupe Aunt Sally partageait la même ambiance post-punk avec Joy Division à l'envers de la terre.






 Son premier single en solo en 1980.





Malheureusement, je ne peux trouver ses chansons plus récentes avec image sur YouTube. Elle ne s'est pas calmée non plus.

 KOJIMA Mayumi a commencé en 1996. J'adore cette chanteuse, mais je ne trouve pas grand'chose sur la Toile. Je ne sais pourquoi elle n'a jamais eu de succès commercial.






 Je ne connais pas la nouvelle génération, mais j'aime bien cette chanteuse KOIKE Mitsuko du groupe Beautiful Humming Bird. Ici, le groupe World Standard qui l'accompage n'est pas du tout de la nouvelle génération. Elle est un peu trop jeune fille modèle à mon goût.






 Peut-être qu'aiko est actuellement la meilleure chanteuse des variétés commerciales qui se vendent beaucoup. Ah non, je ne suis pas tellement ironique que ça... D'ailleurs, ce n'est pas comme certains chanteurs et chanteuse des variétés françaises qui se limitent à deux ou trois accords ;-p Il y a bien une différence évidente entre Kojima Mayumi et elle, et c'est probablement ce qui fait vendre.





mercredi 27 août 2008

Solidarité des connards

 ÔTA Seiichi est l'actuel ministre d'agriculture. Il a fait une fausse déclaration, en faisant du logement de son secrétaire son bureau d'élections. Il a déclaré 10 millions de yens (environ 60,000 euros) pour la gestion pour un an, bien qu'il ne coûtait rien. Pourtant, il affirme que tout était correct.
 Ôta est le roi des gaffes. Il était déjà dans un mini scandale depuis sa nomination récente. Dans une émission télé, il a dit qu'il fallait bien surveiller le contrôle de la sécurité des alimentations, parce que les consommateurs japonais font toujours du tapage (yakamashii). Les associations des consommateurs ne sont pas du tout contentes bien sûr. Elles lui ont demandé une excuse, mais il ne l'a pas faite. Le secrétaire général du PLD, Asô le raciste est venu au secours. Ils sont de la même région, et ce sont de bons amis. Asô le mangamania dit: "Dans notre région, le mot yakamashii veut dire "connaisseur", donc le ministre voulait dire que les consommateurs japonais sont connaisseurs." Ce n'est bien sûr qu'un sophisme, et des linguistes affirment que ce mot ne voulait pas dire "connaisseur" dans le contexte.
 La gaffe d'Ôta la plus connue et complètement inadmissible et consternante est celle-ci. Il y a cinq ans, le média parlait beaucoup d'une affaire de la "tournante" des étudiants de l'Université Waséda, université privilégiée au Japon. Ôta a dit dans un débat qui avait lieu dans une école maternelle: "Le viol collectif est encore passable, car ces jeunes ont l'énergie pour cela au moins". Il faisait ainsi allusion aux jeunes actuels qui ont l'air inertes à ses yeux. Ces mots ont fait éclater de rire l'ancien premier ministre Mori qui était là, et la réunion a fini dans une ambiance bon enfant comme cela convenait à l'école maternelle. (C'est ce qu'on rapporte...) D'ailleurs, Mori a fait la gaffe du siècle quand il était le premier ministre : "Le Japon est le pays des dieux dont le centre est l'empereur." Il reste l'homme le plus influent du monde politique malgré tout. Ôta qui a perdu son siège au Parlement en 2003 l'a repris dans deux ans. L'amnésie collective des Japonais est tout à fait efficace. La politique est faite de 90 pour cent d'inepties et 10 pour cent d'inerties au Japon.
On peut mettre de côté la populace oublieuse qui est la gage de la démocratie japonaise. (Je suis désolé de le dire...) Mais pourquoi le premier ministre actuel Fukuda a-t-il nommé Ôta ministre? Fukuda impopulaire voulait qu'Asô le populiste populaire accepte le poste du secrétaire général du parti. Et une rumeur dit que le poste de ministre pour son meilleur ami Ôta était la condition qu'Asô a obligée.
Si Ôta a l'air bien tranquille maintenant face à un scandale qui mènerait forcément à sa démission, c'est probablement grâce au soutien de Monsieur Asô. D'ailleurs, il y a eu quatre ministres d'agriculture en moins d'un an, tous chassés du poste à cause du même problème, dont un a préféré se suicider plutôt que de démissionner. Mais Ôta a bien tort de surestimer l'amitié avec ce fourbe, à mon avis. Il n'est pas conscient de ce que son ami lui a confié le poste maudit. Ce n'est pas une malédition surnaturelle. J'ai une hypothèse concernant la raison pour laquelle le ministre d'agriculture est systématiquement mis en cause par le média depuis quelques temps, mais je ne la dirai pas maintenant.
Et pendant ce temps-là, on dit qu'OZAWA Ichirô le clown sera le chef du plus grand parti d'opposition Parti Démocratique du Japon, trois fois consécutives sans élection.

mardi 26 août 2008

Musique du bon vieux underground japonais






HAÏNO Keiji est un chanteur guitariste phare de la scène underground depuis les années 1970. Il a joué avec pas mal de musiciens étrangers.






Là, il chante, accompagné de YAMAJI Kazuhidé.






Chanteur folk d'Aomori, MIKAMI Kan. Il continue depuis le début des années 1970. Il accompagne la récitation de TAKAGI Kyôzô.






La chanson la plus connue de Mikami, qui est une reprise d'un tube avec sa parole originale. NHK a censuré le passage qui parlait de la masturbation et celui où il traitait d'ISHIHARA Shintarô, le gouverneur actuel de Tôkyô de voyou (la chanson est des années 1970). Mais pourquoi ne nous laisse-t-on pas nous concentrer à la chanson sans interruption?






(La musique est de 1:28 à 4:31.)
Totsuzen Danball, alias les frères Tsutaki, le groupe japonais que je scrobble le plus souvent sur Last.fm a fait une apparition surprise dans une émission consacrée aux musiciens amateurs au début 1990 (une émission d'audition). Le présentateur dit à la fin du morceau qu'il y avait des téléspectateurs qui appelaient que c'était un groupe professionnel (c'était en direct), mais Tsutaki Eiichi, le percussionniste, a répondu qu'ils n'étaient pas tellement pro, car ils n'ont jamais beaucoup gagné. Ils ont commencé en 1977 (premier disque en 1980). Ils ont enregistré des albums avec le saxophoniste Lol Coxhill ou le guitariste Fred Frith.






Totsuzen Danball en 1981.






Le batteur Eiichi est mort de crise cardiaque, mais son frère guitariste Shunji continue tout seul. J'adore la choré.






Friction est un autre groupe qui représentait la scène new wave de Tokyo fin 1970 avec Totsuzen Danball. C'est un très bon groupe, mais ils n'ont sorti que trois ou quatre albums depuis trente ans. Le bassiste chanteur Reck (Friction, c'est lui) faisait momentamément partie de Teen Age Jesus and Jerks de Lydia Lunch et James Chance and the Contorsions avant de former Friction.






Un autre morceau de Friction. L'enregistrement de ces deux clips est récent.

vendredi 22 août 2008

Nobody knows...

 Trois petits enfants furent abandonnés dans la ville de Sangô (Saïtama, dans les banlieues de Tôkyô), dont un mourut et sa soeur jumelle fut hospitalisée au mois de mars. La première audience a eu lieu le 20 au tribunal régional de Saïtama, et leur mère, accusée de l'homicide involontaire par l'abandon, a reconnu le fait dans la grande ligne. Tandis que le procureur remarque qu'elle voulait fuire la responsabilité pour vivre avec son ami, la défense prétend que le motif était complexe dans la situation qui provoquerait l'abandon.
  "L'accusée a commencé de sortir avec un employé du bistro de près de chez elle, en l'absence du père des jumeaux, envoyé loin de la famille travailler à Nagoya par sa compagnie", dit le procureur, "Elle s'est mise à concevoir l'idée de vivre avec son nouvel ami dans l'appartement qu'elle a loué près de chez elle. Elle a laissé le mot à son fils aîné: Maman ne reviendra plus. Je te confie les jumeaux. Si vous avez faim, appelle-moi. Et elle a déménagé en laissant les enfants tous seuls."
  Il continue: "Le fils aîné qui avait six ans l'a appelée à l'aide des dizaines de fois par téléphone en disant 'Les jumeaux pleurent', mais l'accusée allait seulement une ou deux fois par jour pour lui passer chez ses grand-parents où ses enfants sont hébergés des hamburgeurs et du pain qu'elle a achetés, et elle ne changeait même pas les couches. Elle a continué à refuser de voir les assistantes sociales pour enfants, et dit qu'elle voulait être une femme libérée parce qu'elle ne faisait qu'élever les enfants depuis quelques années."
 D'autre part, l'avocat de la défense affirme qu'elle vivait dans la situation qui provoquerait facilement l'abandon des enfants, vu que l'enfant mort pleurait fort dans la nuit et que sa mère ne la soutenait pas. "Elle a cherché le calme d'esprit chez un homme avec qui elle venait de commencer à sortir, et cela a aggravé l'abandon des enfants", dit-il.
  Selon l'acte d'accusation, l'accusée a abandonné ses trois enfants dans la chambre qu'elle louait au deuxième étage de chez ses grands-parents, pour vivre avec le garçon. On pense qu'elle a laissé mourir le fils cadet par déshydratation et sous-nutrition le 12 et hospitaliser la fille par deshydratation pour dix jours.
 L'accusée entra dans la cour en pull gris, ses longs cheveux en queue de cheval. Elle répondit aux questions du juge à petite voix, à l'air inquiet et aux yeux baissés, mais ne put s'empêcher de retenir ses larmes, lorsque le procureur lut la déposition de son fils aîné.
 "J'adore le ragoût et le curry de maman", aurait-il dit. Lorsque le procureur lui a demandé l'impression au moment du départ de sa mère, il a répondu: "Je n'en pouvais pas. J'étais seul. Je lui ai téléphoné plusieurs fois, mais elle n'a pas répondu."
 Les jours où maman ne leur donnait que du pain, des hamburgers, des gâteaux qu'elle avait achetés, dans la chambre où les ordurent s'éparpillaient. "J'allais manger le plat qui restait, mais il était pourri. On n'a même pas de frigo." Il a voulu faire rire les jumeaux qui avaient deux ans en faisant tout ce qu'il pouvait, mais son frère pleurait tout le temps même si sa soeur a ri.
  L'accusée a donné une claque à son fils quand elle a su la mort du jumeau, en criant "Tu es viré!". Nonobstant, il a défendu sa mère en disant: "Tout est de ma faute. Elle m'a demandé de m'occuper d'eux, mais je ne leur ai pas donné de gâteaux."

 C'est un article d'Asahi Shinbun. Son style journal à scandal m'énerve, mais bon, c'est le (soi-disant) meilleur quotidien au Japon. Il a la réputation d'être un journal de "gauche" (ça me fait rire), mais il veut que les femmes adultes soient de "bonnes mamans" traditionnelles. Je ne défends pas du tout cette femme, mais je ne sais pas pourquoi on doit souligner le fait qu'elle n'a pas changé les couches et qu'elle n'a pas préparé à manger mais qu'elle a donné à ses enfants les aliments achetés. L'expression qu'on utilise dans cet article est à peu près "hamburgers et pain déjà faits", ce qui veut dire que ce n'est pas elle qui les a préparés, avec une mauvaise nuance, voire péjorative. Je l'ai traduite par les mots "qu'elle a achetés", car le tour "les hamburgers qu'elle n'a pas préparés elle-même" me paraît bizarre, alors que c'est bien ce qui est dit en réalité.
 Quand au film "Nobody knows", nobody saw ce film au Japon, pourtant un des meilleurs films japonais de la décennie. J'ai cité cet article tout simplement parce que j'ai été frappé par la ressemblance de cette histoire avec le film, qui était déjà fondé sur un autre fait divers.

mercredi 20 août 2008

Campagne des civilités de Tokyo Metro


Avril: Partagez le siège avec les autres. D'accord, mais pourquoi dites-vous que je devrais occuper toute la place chez moi? Why should I do it in my house?

Mai: Abstenez-vous de faire le maquillage dans le train. Mais pourquoi ça vous dérange tant que ça? Vous pouvez le leur dire directement sans faire ce poster, si ça vous choque tellement, non?

Juin: Coupez la sonnerie de votre portable et abstenez-vous de téléphoner. Mais pourquoi devrais-je utiliser mon portable chez moi?

Juillet: Faites attention au bruit qui s'échappe de vos oreillettes dans le train. D'accord, mais j'écoute la musique aux haut-parleurs chez moi.

Août: Faites le plongeon à la plage. D'accord, mais toute la campagne était pour cette chute???

Je me demande pourquoi le message principal n'est pas "Pensez aux autres", mais "Faites-le chez vous". D'où vient ce ton je-m'en-foutiste? On parle ces jours-ci des individus qui tuent ou blessent indifféremment les passants, dans le désespoir qui les mènerait au suicide. Il y a pas mal de gens, même des journalistes qui disent publiquement "Mourez tous seuls sans impliquer les autres". Mais pourquoi ce ton cynique de la bouche des bien-pensants? Car ce sont bien des gens qui se veulent modérés au Japon, critiquant les fanatiques de la peine de mort (sans oser prendre la position radicale). Je ne comprends pas.

Sumotori russe arrêté pour la possession d'un seul joint


Wakanohô, qui était le jeune espoir du sumo jusqu'hier, a été arrêté par la police de Tôkyô pour la possession d'une seule cigarette de canabis. Il a perdu son porte-feuille dans la rue de Tôkyô, et une gentille dame l'a apporté à la police. Il y avait dans cet objet retrouvé sa carte de résident étranger, mais également cette fameuse cigarette. Wakanohô, un jeune Russe de 20 ans, avait déposé la déclaration aux objets perdus. Le média japonais qualifie ce dépôt d'un acte osé sans vergogne, mais je suis sûr qu'il ne croyait pas être arrêté pour un seul joint, même s'il s'attendait à une réprimande sévère au plus. En plus, la police n'a rien trouvé à part d'une pipe chez lui. Le Russe affirme qu'il a eu la cigarette d'un ami dans une boîte de nuit. Pourquoi vouloir croire le contraire? Il avait peut-être oublié qu'il y avait un objet interdit dans son porte-feuille...
Mais maintenant c'est le tollé général. Le ministre de la culture dit "Je ne regrette même plus, c'est la consternation extrême." Bien sûr qu'il n'y a plus d'avenir pour ce sumotori, et on parle même du licenciement de son oyakata (maître, c-à-d son coach), qui est d'Aomori. D'un coup, l'espoir du sumô devient un voyou de mafia russe...
En tout cas, le civisme japonais est toujours impeccable.

P.S. Il reconnaît avoir fumé le joint plusieurs fois toujours au commissariat, mais en tout cas, il n'en a jamais vendu, ni cultivé apparemment.

samedi 16 août 2008

Le média japonais ne fait qu'attiser le racisme anti-chinois

 Au Japon, les actualités de MSN sont fournies par le journal d'extrême-droite, Sankei Shinbun. Un journaliste de ce quotidien a comparé les infos sur les JO de toutes les chaînes télé. Sa conclusion est que la chaîne nationale NHK était la pire, car elle a laissé passer les images de la propagande du parti communiste chinois sans la critiquer, et qu'elle n'a rien dit sur la Corée du nord. Selon lui, "c'est une attitude journalistique comme une chimère".
 Alors là, la NHK fait-elle son devoir de la chaîne nationale qui ne fait pas honte? Mais non, elle n'est pas différente des autres à mon avis. Tous les présentateurs disent que les Chinois sont hostiles envers les Japonais qui sont "away" là-bas ("away" veut dire "visiteurs", mais la nuance est moins amicale), et ils sont complètement sourds aux acclamations des Chinois pour les Japonais je ne sais pourquoi. Tout normalement, les Chinois sont pour les Japonais quand ils jouent le match contre un pays occidental ou ailleurs, mais toutes les chaînes télé passent sous silence cette évidence. Très curieux. Si le public hue contre un arbitrage défavorable aux Japonais, c'est les non Chinois qui crient à l'injustice pour nos compatriotes. (Je ne comprends pas trop pourquoi ils aiment utiliser ce mot "away" pour les JO de Pékin. Ce sont des JO internationaux qui passent en Chine comme par hasard, non? Les Japonais ne sont pas là pour battre les Chinois. Je ne le comprends pas, donc je ne suis pas un bon Japonais, probablement pour eux. Ce que je trouve vraiment grave, c'est que ces gens ne se posent aucune question pour l'emploi de ce mot.)
  Le problème est qu'il n'y a aucune organisation de surveillance comme le CSA au Japon. Donc le média se plaît et se complaît dans le populisme extrême qui est la seule bonne attitude pour les sponsors. Ce n'est guère mieux pour les imprimés. La situation de la pensée unique, voire totalitaire, est très sérieuse au Japon. Je peux tomber tout le temps sur les sites Internet de tendance libérale des Etats-Unis, et je sais qu'il y a des mouvements subversifs en Chine. Mais il n'y a rien au Japon, à ce pays des moutons (ou des fourmis, si j'emprunte l'expression de je ne sais plus comment elle s'appelle, euh... Madame Cresson).
 Je peux bien essayer de comprendre la logique des soi-disant journalistes (ils réclament être les seuls vrais au Japon). Je voudrais bien. Si le média pense que le ton anti-chinois plaît au peuple, il se veut anti-chinois. Bon, d'accord. Mais il y a une difficulté évidente dans cette logique. J'ai dit "si le média pense que...". Donc c'est le média qui pense. Alors, comment pense-t-il? D'où lui vient-il cette idée saugrenue?

 Une anecdote drôle. Le gouverneur de Tôkyô, ISHIHARA Shintarô, le modèle du populisme d'extrême-droite est aussi un romancier. J'écrirais volontiers "il prétend être romancier", mais malheureusement il fait parti du jury du prix d'Akutagawa, considéré comme le meilleur prix littéraire au Japon (ouais, c'est du n'importe quoi, mais c'est ça, le Japon actuel...). L'année dernière, il a lancé devant la caméra de télé "As-tu lu Le Tambour de Gunther Sachs?". Je ne savais pas que c'était l'ex de Brigitte Bardot qui a écrit ce roman... Et cette fois-ci, il a fait un commentaire sur l'interview de KITAJIMA Kôsuké, le nageur de brasse qui a eu deux médailles d'or. "Le reporteur qui lui assène des questions stupides juste après la course est nul. Kitajima a fait semblant d'essuyer son visage avec la serviette, car il ne voulait pas montrer ses larmes à un tel individu. Cette scène était belle et émouvante. Ce n'est pas le logos, mais l'éros. Cette émotion est propre aux sports." Mais Shin-chan, le contraire du logos n'est pas l'éros, mais le pathos...

vendredi 15 août 2008

Nouveau ministre de la justice

 Mais qu'est-ce que le nouveau ministre de la justice YASUOKA Ohikaru a dit sur la peine de mort en réalité? Il la soutient, c'est tout? Mais non, ce n'est pas aussi simple, et son propros étrange montre bien une problématique des Japonais modernes.
 Voici ce qu'il a dit: "La perpétuité réelle est une peine cruelle sans espoir, qui ne convient pas à la culture japonaise. Il n'est pas possible d'établir la peine qui demanderait de continuer seulement à marcher dans un tunnel sombre. Elle n'est pas générale dans le monde. L'essence du Japon est la civilisation de la honte et beaucoup de Japonais soutiennent l'expiation courageuse du crime par la mort."
 J'avoue qu'il est très difficile de le comprendre. Selon Monsieur Yasuoka, la peine capitale est moins cruelle que la perpétuité réelle, et il y a même l'espoir dans la pendaison. Mais bon, c'est ce qu'il pense. Mais qu'est-ce que cette "civilisation de la honte"?
 Certains d'entre vous ont probablement lu Le Chrysanthème et le sabre de l'anthropologue américaine Ruth Benedict, et cette notion de la civilisation de la honte (à l'opposé de la civilisation de la culpabilité à l'Occident) est connue au Japon comme la thèse de cette Américaine qui était conseillère de l'armée américaine pour l'occupation du Japon. Mais comment? L'essence de la civilisation a été définie par une Yankee? C'est bien ça, ce que vous voulez dire, Monsieur Yasuoka? Et vous n'êtes pas du tout conscient du ridicule...
 Mais bon, il n'est peut-être pas du tout conscient du problème. Et alors, quant à l'expression "l'expiation courageuse"? D'accord, d'accord, vous voulez rétablir le harakiri, c'est ça? Car je suis obligé de vous demander: Où est le courage de l'exécuté dans la pendaison?
 C'est absurde, c'est complètement nul. Malgré tout, ce qui m'intéresse, c'est ce nationalisme renversé. Ces nationalistes définissent très très souvent leur nationalisme par le biais des yeux des Occidentaux. Le beau Japon, c'est Fujiyama Geisha pour eux. D'où vient cette incapacité de redéfinir leur nation par leurs propres mots? Ils sont seulement doués pour la caricature du Japon. D'un coup, je me sens beaucoup plus patriote que ces nationalistes de merde qui ne cessent de faire du Japon un pays de la honte.

mardi 12 août 2008

Histoire d'une pub



MonkeyBama - Funny Japanese Obama Parody

 Emobile est un opérateur de téléphonie mobile qui souffre de la concurrence avec deux autres grands rivaux, Docomo et Softbank. Docomo est une compagnie issue de l'ancienne téléphonie nationale, et Softbank est la plus puissante des téléphonies privées. Softbank fait la pub surréelle (ou absurde, comme vous voulez) avec un chien blanc qui parle, qui fait beaucoup de succès au Japon. Emobile a fait cette pub pour rivaliser avec le chien star. L'expression "l'amitié entre le chien et le singe" veut dire l'inimitié inconciliable en japonais.
 Un groupe de résidents africains au Japon s'est porté plainte contre cette pub, disant qu'elle est dégoûtante même si les Japonais ne peuvent pas se rendre compte, trois jours après l'apparition d'un article sur le site de Daily Telegraph, qui disait que cette campagne publicitaire pouvait être raciste, mais ce racisme n'était pas voulu.
 (Ce n'est qu'un détail, mais c'est drôle qu'ils obtiennent l'information du site anglais tout en habitant au Japon. Ils avaient vu cette pub, mais ils n'osaient pas élever la voix avant de confirmer l'avis des journalistes? Personnellement, je ne l'ai jamais vue à la télé, car je ne regarde pratiquement que la chaîne nationale sans pub. Ouais! les Japonais sont en avance!)
 Emobile a arrêté de la diffuser au bout d'un mois après sa première apparition sur le petit écran. Je ne comprends pas trop bien cette histoire. Peut-on croire que l'agence publicitaire ne s'apercevait pas du problème au stade du projet? C'est leur excuse qui me paraît excellente. "On ne pensait pas que c'était raciste, car le singe est un animal noble et intelligent au Japon et en Asie, proche de l'humain." Proche de l'humain, c'est tout le problème... D'ailleurs, ce n'est pas le caractère du singe qui est mis en cause, mais la mise en scène qui fait penser clairemment à Obama. Si la pub n'est pas expressément raciste, elle est moqueuse au moins.
 Je suis particulièrement mécontent du règlement de compte du style particulièrement japonais. Ils arrêtent la pub pour une seule plainte, ils s'excusent auprès du groupe des africains, en disant "Mais ce n'était pas du racisme". Ainsi, ils font semblant de s'excuser, mais ils ne regrettent rien au fond. Leur raisonnement à eux (à mon avis): "C'est nous qui avons perdu de l'argent à cause de cet arrêt. C'est cette perte qui est égale à l'excuse pour nous! Nous nous sommes endommagés comme ça pour vous."
 Je ne comprends pas non plus ce que dit Daily Telegraph. Pourquoi ces journalistes britaniques sont-ils tellement compréhensifs envers les publicitaires japonais? Pour moi, c'est du racisme pur, d'autant plus grave qu'ils n'en sont pas conscients. Tellement inconscients qu'ils ne savent même pas que les singes sont souvent jaunes... Il y a quelque chose qui me provoque le rire jaune.

mardi 5 août 2008

Asô le Connard



L'article n'est pas trop clair. Le nouveau secrétaire général du PLD Asô a dit : "En effet, il y a une possibilité qu'on confie le pouvoir au Parti Démocrate du Japon. Pourquoi pas? Mais c'est ainsi que les Nazis ont accédé au pouvoir. On s'est dit: Pourquoi pas?"
Si Asô est aimé des gens, c'est tout simplement qu'il dit qu'il apprécie les mangas pour les jeunes. Il n'y a aucune autre raison. Vous savez que les Japonais sont un peuple hautement apolitique. Quant à la gaffe pour les Alzheimers, il a dit: "Les mesures de notre parti sont très claires. Même les Alzheimers peuvent les comprendre." C'est un rigolo franchouillard, mais il est pas gaullois comme moi. Bien sûr qu'il répète des propos sexistes, mais les Japonais s'en foutent.
Mais sa "gaffe" la plus inacceptable est celle-ci. Il y a une discrimination ancestrale concernant les "castes" au Japon. NONAKA Hiromu, homme politique puissant désormais en retraite était issu d'un "quartier du paria". Asô a osé dire que Nonaka ne pourrait jamais être premier ministre, car c'est un paria.
En effet, Nonaka n'a jamais été premier ministre, mais il reste un boss influent du PLD. Quoi que le média complaisant et idiotissime dise, je ne pense pas qu'Asô sera le premier ministre prochain, pendant que Nonaka est vivant. Les journaliste japonais pronostiqueraient bien que Jean-Marie Bigard serait le prochain président de la république française.

samedi 2 août 2008

Le délateur pète les plombs

 Dans des articles précédents, j'ai dit qu'il y avait de plus en plus d'arrestations injustifiées au Japon depuis la tuerie dans la rue de Tokyo au mois de juin. Au fait, le responsable de cette folie était l'admin d'un site qui s'appelle "Annonces.in", créé juste après la tragédie. Le gouvernement voulait faire un outil informatique qui détectait les annonces dangereuses sur Internet et a dit dans un entretien qu'il fallait 100 millions de yens (600,000 euros) pour cela. Et ce garçon s'est vanté de l'avoir créé pour presque rien, et l'avis général était favorable pour lui juste après l'inauguration du site.
 Si j'ai lu les nouvelles concernant ces arrestations extravagantes des personnes qui aimaient seulement plaisanter ou défouler, je ne savais pas que tout venait de ce site "Annonces.in", bien que je sois au courant de son existence. C'est ce garçon bienveillant tout seul qui s'occupait à appeler la police chaque fois qu'il y a des annonces dangereuses selon lui. Malheureusement ou heureusement, il y a toujours des téméraires qui déclarent vouloir tuer sur Internet, et la critique monte pour cet admin de la justice privée à qui je soupçonne une mégalomanie.
 Il a enfin pété les plombs pour avoir géré le site tout seul, et on imagine (ou on espère) que c'est la fin de ce site délateur. Quelqu'un a écrit dans un petit forum qu'il allait péter en silence dans une gare au risque de chier si par hasard il y a des inconvénients. Il précise la date d'exécution et le nom de la gare, en ajoutant très maladroitement "C'est sérieux, c'est un défi à Monsieur le Maire". Alors, le super délateur l'a pris au sérieux, et il a appelé la police en disant que cette personne allait balancer le gaz toxique connu sous le nom du pet silencieux. Vous riez mais ce super justicier parano est très très sérieux. Mais pourquoi pas? Il est bien possible que cette annonce soit dissimulée! N'est-ce pas? Il a même fait la télé comme un super admin super gentil et il se prend pour un super héros. C'est vraiment super, mais maintenant certains commencent à penser que c'est plutôt lui qui entrave l'exécution normal de l'ordre public, mais non pas ceux qui s'amusent à faire des annonces rigolotes. Une arrestation surprise n'est-elle pas dans l'air?
Il est vrai que l'individu qui a tué huit personnes indifféremment dans la rue de Tokyo ait fait l'annonce de la tuerie sur la Toile, mais je ne comprends pas pourquoi il y a pas mal de gens qui veulent croire qu'ils peuvent empêcher d'autres tragédies par ce moyen. Le gouvernement avait parlé du projet de l'outil informatique, et c'est un geek qui a pris au sérieux ce projet qui devrait en rester un. C'est toute l'histoire, et elle nous a donné au moins une leçon. Cette sorte d'outils informatiques ne servirait à rien pour la prévention de crimes.

vendredi 1 août 2008

Kunio enfin viré! Ouf!

 Le ministre de la justice HATOYAMA Kunio, qui voulait exécuter les condamnés à mort comme sur le tapis roulant (c'est une figure, mais de sa propre expression), a été enfin remplacé par le remaniement ministériel. Mais quel soulagement (pour 7 pour cent des Japonais qui sont contre la peine de mort, moi compris)!
 Il y aura deux femmes ministres dans le nouveau cabinet ministériel. Les Français(es) n'ont donc rien à envier pour la parité au moins.
 Mais combien de ministres y a-t-il au total? Il n'y en a que dix-sept. Tout le monde est pour le petit gouvernement, puisque tout le monde sait que le gouvernement ne fait rien. Voilà ce qu'amène le libéralisme, monsieur Delanoë. Les politiciens libéraux s'étranglent. Mais ils pourront mourir avec la conscience tranquille pour n'avoir rien fait afin d'entraver le libre cours d'économie, j'espère!