mercredi 27 août 2008

Solidarité des connards

 ÔTA Seiichi est l'actuel ministre d'agriculture. Il a fait une fausse déclaration, en faisant du logement de son secrétaire son bureau d'élections. Il a déclaré 10 millions de yens (environ 60,000 euros) pour la gestion pour un an, bien qu'il ne coûtait rien. Pourtant, il affirme que tout était correct.
 Ôta est le roi des gaffes. Il était déjà dans un mini scandale depuis sa nomination récente. Dans une émission télé, il a dit qu'il fallait bien surveiller le contrôle de la sécurité des alimentations, parce que les consommateurs japonais font toujours du tapage (yakamashii). Les associations des consommateurs ne sont pas du tout contentes bien sûr. Elles lui ont demandé une excuse, mais il ne l'a pas faite. Le secrétaire général du PLD, Asô le raciste est venu au secours. Ils sont de la même région, et ce sont de bons amis. Asô le mangamania dit: "Dans notre région, le mot yakamashii veut dire "connaisseur", donc le ministre voulait dire que les consommateurs japonais sont connaisseurs." Ce n'est bien sûr qu'un sophisme, et des linguistes affirment que ce mot ne voulait pas dire "connaisseur" dans le contexte.
 La gaffe d'Ôta la plus connue et complètement inadmissible et consternante est celle-ci. Il y a cinq ans, le média parlait beaucoup d'une affaire de la "tournante" des étudiants de l'Université Waséda, université privilégiée au Japon. Ôta a dit dans un débat qui avait lieu dans une école maternelle: "Le viol collectif est encore passable, car ces jeunes ont l'énergie pour cela au moins". Il faisait ainsi allusion aux jeunes actuels qui ont l'air inertes à ses yeux. Ces mots ont fait éclater de rire l'ancien premier ministre Mori qui était là, et la réunion a fini dans une ambiance bon enfant comme cela convenait à l'école maternelle. (C'est ce qu'on rapporte...) D'ailleurs, Mori a fait la gaffe du siècle quand il était le premier ministre : "Le Japon est le pays des dieux dont le centre est l'empereur." Il reste l'homme le plus influent du monde politique malgré tout. Ôta qui a perdu son siège au Parlement en 2003 l'a repris dans deux ans. L'amnésie collective des Japonais est tout à fait efficace. La politique est faite de 90 pour cent d'inepties et 10 pour cent d'inerties au Japon.
On peut mettre de côté la populace oublieuse qui est la gage de la démocratie japonaise. (Je suis désolé de le dire...) Mais pourquoi le premier ministre actuel Fukuda a-t-il nommé Ôta ministre? Fukuda impopulaire voulait qu'Asô le populiste populaire accepte le poste du secrétaire général du parti. Et une rumeur dit que le poste de ministre pour son meilleur ami Ôta était la condition qu'Asô a obligée.
Si Ôta a l'air bien tranquille maintenant face à un scandale qui mènerait forcément à sa démission, c'est probablement grâce au soutien de Monsieur Asô. D'ailleurs, il y a eu quatre ministres d'agriculture en moins d'un an, tous chassés du poste à cause du même problème, dont un a préféré se suicider plutôt que de démissionner. Mais Ôta a bien tort de surestimer l'amitié avec ce fourbe, à mon avis. Il n'est pas conscient de ce que son ami lui a confié le poste maudit. Ce n'est pas une malédition surnaturelle. J'ai une hypothèse concernant la raison pour laquelle le ministre d'agriculture est systématiquement mis en cause par le média depuis quelques temps, mais je ne la dirai pas maintenant.
Et pendant ce temps-là, on dit qu'OZAWA Ichirô le clown sera le chef du plus grand parti d'opposition Parti Démocratique du Japon, trois fois consécutives sans élection.

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