vendredi 5 avril 2013

Alarmes personnelles distribuées aux nouveaux écoliers, sauf pour l’école coréenne (ville de Machida, Tokyo) (traduction d'un article de Tokyo Shimbun))

Le conseil d’éducation de la ville de Machida dans la préfecture de Tokyo a pris la décision de ne pas distribuer les alarmes personnelles à 45 nouveaux écoliers de l’École primaire coréenne II de l’ouest de Tokyo. Elles sont normalement données à titre gracieux à tous les petits élèves. La commission dit que son jugement est fondé sur le fait que la Corée du Nord multiplie les provocations militaires telles que l’essai nucléaire et le lancement de missiles balistiques. Avisés de cette décision, nombreux sont ceux qui ont téléphoné à la mairie pour critiques et reproches, ce qui force le conseil d’éducation à réétudier le problème.
Selon la direction générale du conseil, la ville a commencé à distribuer les alarmes personnelles aux nouveaux écoliers des écoles primaires municipales à partir de 2004. Elle les donne également pour les écoles privées selon la demande dans la limite du budget. Cette rentrée a vu la distribution dans 48 écoles municipales (3800 élèves) et 2 écoles privées (90 élèves).
La municipalité a assuré les dispositions en 2010 pour l’école coréenne qui lui a demandé cette prestation. Celle-ci n’a pas effectué la démarche en 2011 et 2012 selon la ville de Machida. Cette année-ci, l'école coréenne a adressé la requête en février, mais la mairie a décidé avant le mois de mars de ne pas rendre ce service. Des élèves sud-coréens fréquentent également cet établissement.
Un responsable du conseil d’éducation explique qu’ils ont fait un jugement synthétique eu égard à la situation internationale. La plupart d’appels téléphoniques indiquent qu’ils ont l’impression que la commission estime que la sécurité des enfants n’est pas à assurer.
Le directeur des études de cette école coréenne est en colère. « Les enfants n’ont rien à voir avec la politique. Ce n’est pas juste d’avancer la politique comme la raison du refus. Est-ce que cela veut dire qu’il est normal que les enfants coréens soient victimes de crimes ? »
Quant aux écoles coréennes, la préfecture de Tokyo n’a pas octroyé la subvention de 22 millions de yens aux dix établissements qui se trouvent dans son ressort en 2010 et 2011, en qualifiant leur programme d’éducation d’anti-japonais. Elle a entamé l’investigation des manuels scolaires, notamment de celui de l’histoire. Même l’inscription dans le budget a été suspendue à partir de l’année dernière.


Note ajoutée : Le 8 avril, la ville de Machida a révoqué sa décision.