mardi 23 octobre 2007

Prononciation du titre Manyoshu (suite)

La dernière fois, j'ai dit que l'ancien japonais avant le septième siècle n'avait aucune syllabe fermée, et les Japonais de l'époque devaient faire beaucoup d'efforts pour imiter le n et le ng, par exemple, qui se trouvaient à la fin de certaines syllabes chinoises. Mais il faut préciser que les Japonais n'ont ajouté que le n comme un élément de syllabe fermée à leur langue. Quant au ng, qui se trouve dans les mots anglais comme sing, il est passé aux voyelles u ou i, car il se trouve que la consonne nasale était trop difficile à prononcer pour les Japonais de l'époque.
Prenons par exemple le fameux mot yin yang comme exemple. Ce mot chinois, écrit 陰陽 avec notre système d'écriture, est prononcé comme in yô en japonais. Comme nos ancêtres n'arrivaient pas à prononcer le ng, la syllabe yang s'est transformée en yau (ya-ou), et puis , l'accent circonflexe indiquant la voyelle longue.
Et il faudrait écrire Manyôshû, si on devait respecter le système de transcription alphabétique recommandé, mais vous ne devez pas penser qu'il n'y ait qu'un seul système de transcription possible. En revanche, le système qu'on utilise actuellement pour les noms propres n'est officiel que pour le passeport et la société internationale de la géographie (je ne sais comment ça s'appelle, mais quelque chose comme ça). Par exemple, le ministère de l'éducation nationale accepte deux systèmes, Hepburn et Nippon. Le nom de la montagne la plus haute au Japon est transcrit comme le Mont Fuji selon le premier système, mais le Mont Huzi pour le second. La plupart des Japonais se trompent sur ce problème, mais le second système est plus nouveau et plus scientifique que le système Hepburn employé conventionnellement pour transcrire les noms propres. On est en un sens sous la malédiction de ce missionaire anglais du dix-neuvième siècle. Comme sa méthode de transcription avait déjà été répandue, un meilleur système ne pouvait plus la remplacer. Quelle tragédie pour la langue japonaise! En fait, on a connu plusieurs tragédies de la langue japonaise à l'âge moderne, mais en tout cas, celle-là n'est pas négligeable. Ce sont des tragédies de la langue du peuple qui n'aiment pas leur propre langue...
Ainsi ne devez-vous pas penser qu'il n'y ait qu'une seule méthode de transcription des mots japonais. Le système Hepburn n'est qu'une roue de secours qui devrait être provisoire normalement, mais tout n'est pas normal dans la vie Donc c'est une pure absurdité de dire qu'en japonais le fameux monstre s'appelle Gojira, mais non pas Godjilla. Le premier respecte la transcription Hepburn, c'est tout. En japonais, il s'appelle ゴジラ, et toute autre transcription n'est qu'à peu près.

Aucun commentaire: