Au revoir, Shin
Au revoir, Kim
Vous montez en train à la gare de Shinagawa(1) sous la pluie
Au revoir, Lee
Au revoir, l'autre Lee
Vous retournez au pays de vos parents
Les rivières de chez vous gèlent en hiver dur
Votre coeur rebelle gèle au moment de cette séparation
La mer hausse son grondement dans le crépuscule
Le pigeon, humide de pluie, redescend du toit de garage
Humides de pluie, vous repensez à l'empereur japonais qui vous chasse
Humides de pluie, vous repensez à cet homme moustachu aux lunettes, au dos voûté(2)
Sous la pluie battante, le signal vert se lève
Sous la pluie battante, vos regards sont aigus
La pluie tombe sur les dalles pour se précipiter dans la mer sombre
La pluie disparaît sur vos joues ardentes
Vos ombres noires passent l'accès aux quais
Vos habits blancs flottent dans les pénombres du corridor
Le signal change de couleur
vous montez en train
Vous partez
Vous nous quittez
Au revoir, Shin
Au revoir, Kim
Au revoir, Lee
Au revoir, Lee la femme
Là-bas, cassez le gel, épais et lisse
Faites jaillir l'eau endiguée depuis longtemps
Boucliers d'avant et d'arrière du prolétariat japonais
Au revoir
Jusqu'au jour où nous rirons en larmes de la joie de notre revanche
Poème de NAKANO Shigéharu (1929), traduit par moi.
(1) La gare qui se trouve dans le quartier sud de Tokyo. Le train va les emmener au port de Yokohama probablement.
(2) Ces deux lignes ont été censurées à l'époque.
Inutile de préciser que ce sont les immigrés coréens qui sont chassés du Japon. Même si je préfère "Le chant" à ce poème, je pense que celui-ci est très émouvant, d'autant qu'il n'y a pas beaucoup de poèmes de ce genre.
Article précédent: Le chant (poème de Nakano Shigéharu)
Au revoir, Kim
Vous montez en train à la gare de Shinagawa(1) sous la pluie
Au revoir, Lee
Au revoir, l'autre Lee
Vous retournez au pays de vos parents
Les rivières de chez vous gèlent en hiver dur
Votre coeur rebelle gèle au moment de cette séparation
La mer hausse son grondement dans le crépuscule
Le pigeon, humide de pluie, redescend du toit de garage
Humides de pluie, vous repensez à l'empereur japonais qui vous chasse
Humides de pluie, vous repensez à cet homme moustachu aux lunettes, au dos voûté(2)
Sous la pluie battante, le signal vert se lève
Sous la pluie battante, vos regards sont aigus
La pluie tombe sur les dalles pour se précipiter dans la mer sombre
La pluie disparaît sur vos joues ardentes
Vos ombres noires passent l'accès aux quais
Vos habits blancs flottent dans les pénombres du corridor
Le signal change de couleur
vous montez en train
Vous partez
Vous nous quittez
Au revoir, Shin
Au revoir, Kim
Au revoir, Lee
Au revoir, Lee la femme
Là-bas, cassez le gel, épais et lisse
Faites jaillir l'eau endiguée depuis longtemps
Boucliers d'avant et d'arrière du prolétariat japonais
Au revoir
Jusqu'au jour où nous rirons en larmes de la joie de notre revanche
Poème de NAKANO Shigéharu (1929), traduit par moi.
(1) La gare qui se trouve dans le quartier sud de Tokyo. Le train va les emmener au port de Yokohama probablement.
(2) Ces deux lignes ont été censurées à l'époque.
Inutile de préciser que ce sont les immigrés coréens qui sont chassés du Japon. Même si je préfère "Le chant" à ce poème, je pense que celui-ci est très émouvant, d'autant qu'il n'y a pas beaucoup de poèmes de ce genre.
Article précédent: Le chant (poème de Nakano Shigéharu)
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