La fin de la Seconde Guerre mondiale fut une catastrophe pour la langue japonaise. Comme tous les intellectuels soutenaient la guerre impériale (on a tué les intellos appelés "rouges", efficace!), l'orthographe des mauvais élèves devint désormais officiellement correcte! Vous pouvez imaginer le français d'avenir (proche?) dont l'orthographe serait: "Sé kwa?" "Ke se passe til?" C'est l'écriture que les Japonais adoptent depuis soixante ans. Et la plupart ne sont même pas conscients de ce problème, car revenir à l'ancienne orthographe veut dire pour eux, redevenir Japonais fascistes, "expansionnistes", qui voulaient conquérir toute l'Asie de l'Est. Je ne comprends pas du tout cette logique absurde. Mais je risque d'être pris pour un homme d'extrême droite, si je dis qu'il faut réhabiliter l'ancienne orthographe...
L'emploi des idéogrammes appelés kanjis est également restreint depuis cette époque. La raison était évidente auparavant: On voulait ou romaniser le japonais, ou éliminer les caractères chinois de la langue japonaise pour qu'on n'écrive plus qu'avec les caractères phonétiques. Ces projets furent vite abandonnés, et la restriction perdit son sens.
Actuellement, le tableau des "kanjis à l'usage quotidien" compte 1945 caractères (le sens d'humour des Japonais est particulièrement développé sur ce point-là). Mais on envisage d'ajouter des kanjis qu'on utilise fréquemment, et le tableau ci-dessus est le projet (220 caractères pour le moment), publié sur les journaux aujourd'hui. Les non Japonais imaginent qu'il serait très difficile d'apprendre tous ces idéogrammes, mais ce n'est que question d'habitude. Les "kanjis à l'usage quotidien" doivent être appris jusqu'à la fin de l'enseignement obligatoire (généralement à l'âge de 15 ans). Je connaissais beaucoup plus que 2000 kanjis déjà à l'âge de dix ans, et je ne suis aucunement le seul. Les "kanjis à l'usage quotidien" donnent la restriction aux écrits administratifs tout d'abord. Les journalistes respectent souvent cette restriction je ne sais trop pourquoi. (Ils ne sont pas du tout obligés à faire ça!) Ces 1945 caractères ne sont pas du tout suffisants pour lire la littérature.
Si on pense à ajouter des idéogrammes supplémentaires au tableau, c'est que l'informatique a beaucoup développé ces années-ci. On n'a plus besoin d'écrire les caractères difficiles à la main. Au fait, l'écriture japonaise avait un double standard avant la guerre. On écrivait les caractères simplifiés à la main, et on imprimait les caractères corrects. Depuis la fin de la guerre, les kanjis simplifiés sont devenus "corrects". Mais l'utilisation des kanjis simplifiés n'a jamais été un signe de l'inculture. Si j'ai parlé de l'orthographe des mauvais élèves, je ne parlais pas forcément d'idéogrammes, mais plutôt de l'emploi des caractères phonétiques. (Il y a également de mauvais emplois des idéogrammes qui sont devenus corrects dans la chaos d'après guerre. Je ne mets pas en cause la forme des kanjis, puisqu'elle avait le double standard même pour les meilleurs écrivains.)
L'emploi des idéogrammes appelés kanjis est également restreint depuis cette époque. La raison était évidente auparavant: On voulait ou romaniser le japonais, ou éliminer les caractères chinois de la langue japonaise pour qu'on n'écrive plus qu'avec les caractères phonétiques. Ces projets furent vite abandonnés, et la restriction perdit son sens.
Actuellement, le tableau des "kanjis à l'usage quotidien" compte 1945 caractères (le sens d'humour des Japonais est particulièrement développé sur ce point-là). Mais on envisage d'ajouter des kanjis qu'on utilise fréquemment, et le tableau ci-dessus est le projet (220 caractères pour le moment), publié sur les journaux aujourd'hui. Les non Japonais imaginent qu'il serait très difficile d'apprendre tous ces idéogrammes, mais ce n'est que question d'habitude. Les "kanjis à l'usage quotidien" doivent être appris jusqu'à la fin de l'enseignement obligatoire (généralement à l'âge de 15 ans). Je connaissais beaucoup plus que 2000 kanjis déjà à l'âge de dix ans, et je ne suis aucunement le seul. Les "kanjis à l'usage quotidien" donnent la restriction aux écrits administratifs tout d'abord. Les journalistes respectent souvent cette restriction je ne sais trop pourquoi. (Ils ne sont pas du tout obligés à faire ça!) Ces 1945 caractères ne sont pas du tout suffisants pour lire la littérature.
Si on pense à ajouter des idéogrammes supplémentaires au tableau, c'est que l'informatique a beaucoup développé ces années-ci. On n'a plus besoin d'écrire les caractères difficiles à la main. Au fait, l'écriture japonaise avait un double standard avant la guerre. On écrivait les caractères simplifiés à la main, et on imprimait les caractères corrects. Depuis la fin de la guerre, les kanjis simplifiés sont devenus "corrects". Mais l'utilisation des kanjis simplifiés n'a jamais été un signe de l'inculture. Si j'ai parlé de l'orthographe des mauvais élèves, je ne parlais pas forcément d'idéogrammes, mais plutôt de l'emploi des caractères phonétiques. (Il y a également de mauvais emplois des idéogrammes qui sont devenus corrects dans la chaos d'après guerre. Je ne mets pas en cause la forme des kanjis, puisqu'elle avait le double standard même pour les meilleurs écrivains.)
Ce nouveau tableau supplémentaire me fait sourire un peu, car il y a des caractères auparavant éliminés à cause des connotations sexuelles: fesses, humide, spasme, cuisse, débauché, agaçant, caresser... On aurait dû avoir beaucoup d'imagination pour mettre ces kanjis à l'écart de l'emploi correcte. Je suis contre toute restriction concernant le langage, donc ce projet est le bienvenu! Désolé pour celles et ceux qui veulent commencer à apprendre le japonais, cette nouvelle n'est peut-être pas encourageante pour vous, mais j'adorais apprendre les kanjis quand j'étais petit. J'espère que ce sera pareil pour vous :)
3 commentaires:
Le système de symbole, je ne l'ai jamais trouvé très simple, même , très compliqué, sans tenter de faire (même sans y penser) une apologie de la technique Grecque, un alphabet fixe, en mélangeant 26 lettres, on obtient une variété plus simple à retenir, des mots de même sens étant basés sur de même début de phrase, etc.
Peut-être que les kanjis permettent une plus grande variété de nuance, je n'en sais rien :)
Dire que j'en suis qu'à quelques dizaines de kanjis appris (et surtout retenus !)...
En même la liste des nouveaux mots est amusante ;)
がんばって。
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