Aujourd'hui, la justice japonaise a marqué un autre grand pas en arrière.
Un garçon a tué une femme et son petit bébé il y a 9 ans à Hikari, une petite ville dans l'ouest du Japon. Il avait à peine 18 ans à l'époque. Les deux premiers jugements étaient la perpétuité, mais la cour suprême a demandé la révision à la cour d'appel d'Hiroshima. Le juge a prononcé la peine capitale pour ce garçon.
Il y a plusieurs problèmes dans cette affaire.
Un garçon a tué une femme et son petit bébé il y a 9 ans à Hikari, une petite ville dans l'ouest du Japon. Il avait à peine 18 ans à l'époque. Les deux premiers jugements étaient la perpétuité, mais la cour suprême a demandé la révision à la cour d'appel d'Hiroshima. Le juge a prononcé la peine capitale pour ce garçon.
Il y a plusieurs problèmes dans cette affaire.
- La justice japonaise a les critères pour la peine de mort, généralement respectés. Cette affaire ne leur correspond pas sur l'âge du criminel et le nombre des victimes. La majorité est à 20 ans au Japon. Le média ne peut pas publier le nom de ce garçon pour cette raison. L'année dernière, on a prononcé la peine capitale à un homme qui avait tué une seule personne, ce qui était vraiment exceptionnel. Peine de mort pour le garçon qui a tué deux victimes, cela reste exceptionnel dans le contexte de la justice japonaise.
- Le mari de la femme tuée est beaucoup médiatisé. Il paraît qu'on le prouve émouvant. Le jugement d'aujourd'hui semble être "populiste" qui aime flatter le peuple dans une époque virtuellement interactive.
- Le système du jury est suspendu depuis 1943, mais on le reprendra dès l'année prochaine. On lui dotera même le pouvoir de l'estimation des peines. J'attendais à ce procès une sorte de frein en attendant la reprise du système du jury qui m'inquiète beaucoup. Mais le juge a voulu en montrant cet exemple que les gens suivent le chemin de l'empathie pour la famille des victimes, plutôt que de garder la conscience exigée aux magistrats.
- La cour suprême, qui avait rejeté les deux premiers jugements, n'a pas voulu reprendre en main cette affaire beaucoup médiatisée. C'est pour cela qu'elle a demandé la révision à la cour d'appel.
1 commentaire:
Bonjour, Ce que vous écrivez est fort interressant à plusieurs niveaux.
La médiatisation des affaires. En France aussi, on médiatise et on condamne ou on blanchit, c'est selon. C'est inquiétant ce pouvoir des médias, qui ne savent pas tenir leur place, encore moins y rester...
Le comportement de la foule. L'empathie, sentiment noble, s'il n'est pas galvaudé. Mais dans cette affaire : Pas un mot pour comprendre ce qui s'est réelement passé.
Les mots du mari de la victime : Quel sens leur donner ?
Vengeance ?
La peine de mort ? Permis légal de tuer ? Quelle est sa réelle utilité ?
Pour qui ? Pour quoi ? En quoi la peine de mort fera avancer les choses ?
En France aussi certains souhaiteraient la rétablir, ils sollicitent au milieu d'un discours de haine.
La haine me fait peur, elle n'engendre que des souffrances, de l'incompréhension et le chaos
Bien cordialement
Castor
PS : Je suis infiniment touchée par le poéme ci dessus. Merci
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