dimanche 29 juin 2008
Précurseur du manga moderne
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Libellés : Culture
samedi 28 juin 2008
Connaissez-vous ces personnages historiques?
1. Himiko (99,0%)
2. Saint François-Xavier (97,7%)
3. Commodore Perry (95,7%)
4. Noguchi Hideyo (91,7%)
5. Sesshû (90,1%)
6. Sugita Genpaku (89,6%)
7. Fukuzawa Yukichi (88,8%)
8. Oda Nobunaga (87,1%)
9. Shôtoku Taïshi (86,2%)
10. Inô Tadataka (84,9%)
11. Ashikaga Yoshimitsu (84,3%)
12. Ashikaga Yoshimasa (83,8%)
13. Ono-no Imoko (82,1%)
14. Toyotomi Hideyoshi (81,5%)
15. Murasaki Shikibu (80,4%)
16. Ganjin (79,6%)
17. Tokugawa Ieyasu (79,4%)
18. Tokugawa Iémitsu (78,5%)
19. Sei Shônagon (78,4%)
20. Fujiwara-no Michinaga (77,9%)
Pour les trois premiers, leurs "carrières" sont respectivement "Fut la reine du royaume Yamataïkoku" "Transmit le christianisme au Japon" "Demanda l'ouverture des frontières au shôgunat, arrivé avec ses bateaux noirs". Donc, le résultat ne veut pas forcément dire que ces personnages sont les mieux connus des enfants, mais que les questions étaient les plus faciles. En tout cas, ces noms sont imprimés dans la tête de tous les Japonais. Combien de personnages connaissez-vous?
Voici le reste de la liste:
21. Gyôki 22. Utagawa Hiroshigé 23. Motoori Norinaga 24. Empereur Shômu 25. Chikamatsu Monzaémon 26. Taïra-no Kiyomori 27. Minamoto-no Yoritomo 28. Minamoto-no Yoshitsuné 29. Hôjô Tokimuné 30. Naka-no-ôé-no Ôji 31. Nakatomi-no Kamatari 32. Tôgô Heihachirô 33. Saïgô Takamori 34. Itagaki Taïsuké 35. Mutsu Munémitsu 36. Itô Hirobumi 37. Katsu Kaïshû 38. Empereur Meiji 39. Komura Jutarô 40. Ôkuma Shigénobu 41. Kido Takayoshi 42. Ôkubo Toshimichi
Le dernier de la liste Ôkubo Toshimichi n'a eu que 23,5% de bonne réponse (Joua un rôle important dans le Nouveau Gouvernement [de Meiji]), mais ce n'est pas un inconnu. Les enfants ont confondu les personnages du début de l'ère Meiji, d'ailleurs nombreux sur la liste. Son nom Ôkubo fait rigoler, mais ce n'est qu'un détail.
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Libellés : Histoire
jeudi 26 juin 2008
L'Etat japonais de plus en plus policier
N'empêche que la police profite de cette occasion pour renforcer le contrôle d'Internet. Depuis cette tuerie tragique, il y a plusieurs arrestations, seulement parce qu'ils ont joué avec le feu. Ils imitent l'annonce du tueur, et on les arrête. On peut dire que c'est comme un jeu, mais pour lesquels? Est-ce un jeu pour les arrêtés ou les policiers? Est-ce que ce phénomène est passager? La police le fait-elle dans le but de calmer les esprits du peuple?
Je ne parle que de l'affaire qui me semble être la plus grave.
Un ingénieur né à Ôsaka (il travaillait à Tôkyô) a fait un forum de discussion "Réunissons-nous pour assassiner HASHIMOTO Tohru". Le premier mot est de lui-même: "Réunissez-vous, vous qui voulez assassiner par un acte de terrorisme Hashimoto le destructeur d'Ôsaka, venu d'ailleurs et sans aucune délicatesse!" Hashimoto Tohru est le gouverneur de la préfecture d'Ôsaka, un avocat d'extrême droite qui fait la télé (genre "Sans aucun doute"). Il a été élu au mois de janvier. Il paraît que cet admin du forum l'a qualifié dans un autre forum de "Kim Jong-il de Naniwa". Naniwa est un autre nom d'Ôsaka. J'ai déjà parlé de l'émeute des ouvriers dans cette ville. (Le chef-lieu porte souvent le même nom de la "préfecture", mi-chemin entre la région et le département français.)
Mais ce qui est hallucinant est la deuxième intervention du forum: "Je hais Hashimoto, mais je vais appeler la police. Va tout de suite au commissariat, car la peine sera allégée si tu te rends toi-même. Tu ne pourras plus fuir."
Ainsi, l'admin a écrit une seule fois "Assassinons Hashimoto" dans ce forum. La police a analysé son adresse IP, et elle l'a arrêté. Mais oh! c'est trop efficace! Même l'union soviétique n'était pas aussi mécanique!
Je ne comprends pas pourquoi Hashimoto est aussi populaire à Ôsaka. Je pense que c'est tout simplement qu'il fait la télé. Sa politique n'est que lamentable. Il coupe le budget de la culture et de l'éducation pour diminuer la dette d'Ôsaka. C'est son credo: pour alléger la dette, il faut supprimer le budget dans le domaine qui ne sert à rien. Il ne sait aucunement investir, pour mincir il ne faut pas manger, c'est tout! Bien sûr qu'il coupe également le salaire des fonctionnaires, sans toucher à sa propre rémunération, et il continue à faire la télé bien qu'il soit interdit au gouverneur de la préfecture! Et il est aimé des habitants d'Ôsaka, bravo!
Mais en tout cas, je crois qu'on ne peut penser séparément ces deux affaires récentes concernant Ôsaka: l'émeute et l'arrestation totalement injustifiée (injustifiée, parce que la personne habitait Tôkyô!).
Je ne sais si la même chose est possible en France. Si quelqu'un fait un forum "on va assassiner Marine Le Pen!" (car Hashimoto n'est pas vieux), sera-t-il arrêter? Peut-être que ce n'est pas complètement exclu, au cas où ce propos aurait un caractère sérieux. Mais dans ce cas de l'ingénieur qui habitait Tôkyô, je me demande qui aurait bien pu le prendre au sérieux. Je comprends bien si les policiers d'Ôsaka ont peur qu'il y ait un attentat contre la personne de Hashimoto. Mais tout objectivement, il n'y a rien qui puisse être pris au sérieux dans cette annonce, même si elle n'est pas du tout humoristique.
Et les idiots parlent d'un zaïnichi. C'est un terme qui veut dire "résident au Japon", le plus souvent employé (plus ou moins péjorativement) pour désigner les résidents d'origine coréenne. Ces racistes imaginent que cet ingénieur avec un nom japonais est un zaïnichi (il ne s'agit que d'une rumeur très peu probable), et ils inscrivent les propos haineux racistes sur Internet. Et on ne les met pas du tout en cause. Franchement, c'est trop lamentable. Je pense que l'imagination populaire qui veut lier cette affaire au mécontement des ouvriers de Kamagasaki (Aïrin) a merveilleusement fonctionné pour que le suspect devienne d'origine coréenne, car on dit qu'il y a pas mal de zaïnichi là-bas.
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Libellés : Actualités
vendredi 20 juin 2008
Ma chère âme (poème de TAKAMI Jun)
Je profite de cette occasion pour te dire la vérité.
Mon œsophage
M'était beaucoup plus précieux que toi.
Je m'en rends compte maintenant que je l'ai perdu.
Si on me demandait de choisir l'un des deux à ce moment précis,
Je te vendrais, mon âme.
Déjà, l'âme a le meilleur prix dans ce monde.
J'ai livré mon œsophage avec de l'argent de ma part.
Ma chère âme,
Tu me disais depuis tout le temps
"Que la vie soit comme la lave du volcan qui s'explose."
Ému, j'ai suivi ton conseil.
Je ne pense pas même à présent que tu avais tort mais,
Une fois que je me suis exposé à la véritable éruption de lave,
Tu te cachais dans la fissure en sécurité
Dans la lave déjà froide et solidifiée,
Et tu n'en es pas sortie si fort que je t'appelle.
J'ai eu une brûlure terrible.
Tu n'es pas venue à mon secours.
Tu m'as joué ces tours plusieurs fois.
Ma chère âme,
Mon œsophage ne m'a pas fait souffrir comme toi.
Il m'écoutait sans mot dire.
Il ne m'a pas trompé comme tu as fait.
Tu n'es pas lâche, mais tu ne fais pas ce que tu dis.
Si je te le fais remarquer, tu n'a qu'à dire que,
Différemment du corps, dire est faire pour l'âme,
Et qu'il n'y a pas de contradiction au fond.
Et toi, tu es exempt du cancer au fond,
Si l'œsophage en souffre.
Tu as vraiment un statut superbe.
Mon œsophage me faisait fidèlement nourrir mais,
Tu ne faisais que des observations superficielles sur la vie.
Ma chère âme,
La fonction de l'œsophage m'est plus précieuse que tes mots.
J'aimerais bien attraper une âme avec ses beaux mots
Pour l'amener dans le monde où il n'y a que des actions,
Et lui faire souffrir tout en la rendant malade de cancer.
Que dira l'âme éloquente alors?
TAKAMI Jun (1907-1965), romancier et poète japonais.
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Libellés : Littérature, Poésie
mardi 17 juin 2008
Le JT japonais ne parle pas de l'émeute
"Aïrin est le seul quartier qui m'ait fait peur au Japon." C'est le témoignage qu'on entend fréquemment.
L'émeute des ouvriers dans le quartier Aïrin (Kamagasaki) dans l'arrondissement Nishinari, Osaka, ne cesse pas encore au soir du 15 juin. Environ 280 personnes furent assemblées devant le commissariat, et certains individus répétèrent à jeter des pierres. Quatre policiers furent blessés, et le commissariat arrêta un nouvel adolescent de 17 ans pour une entrave au travail des policiers. Le brouhaha continue depuis trois jours. On compte dorénavant 15 personnes arrêtées et 14 blessées.
Selon le commissaire, le chef de du comité des travailleurs réunis du quartier Kamagasaki appela à la protestation, prétendant "Des ouvriers ont été victimes de la violence policière", et des personnes rassemblées jetèrent des pierres aux brigadiers. Il y eut beaucoup de jeunes qui semblaient être badauds, dont une partie s'énerva et engagea de petites escarmouches.
L'histoire qui a été l'origine de la violence policière est assez futile. Je traduis ce que rapporte un blogguer (Les photos sont prises de son site) qui se fonde sur le tract du comité des travailleurs. Un ouvrier s'est rendu dans un petit restaurant populaire pour commander un okonomiyaki (je dirais une pizza japonaise) pour qu'il l'emporte plus tard. La serveuse lui a répondu "D'accord! D'accord!" d'une façon très sèche. L'ouvrier en question a été un peu choqué par cette attitude, mais il n'a rien dit. Il est retourné au restaurant deux heures plus tard, et il s'est plaint de l'attitude de la serveuse de tout à l'heure. Alors elle a appelé la police (?) pour dire qu'il entravait son activité commerciale. Le tract du comité des travailleurs dit que la serveuse a rendu l'argent à l'ouvrier, et il doute qu'elle n'ait même pas fait l'okonomiyaki commandé.
Cet ouvrier a été embarqué au commissariat (!). Quatre policiers frappent sa tête, ils l'étranglent et lui donnent des coups de pieds, et s'il s'évanouit un coup de spray, et puis à nouveau de la violence. Enfin ils tiennent ses pieds pour le pendre la tête en bas.
Les policiers lui ont dit: "On peut faire supprimer ton assistance sociale (une sorte du RMI). Si tu signes ce papier pour promettre que tu ne t'approches plus de ce resto, on te la laisse." Et il a signé.
Ça, c'est l'origine de l'émeute. Je ne sais trop si le comité des travailleurs raconte sur la violence policière est 100 pour cent vrai, mais l'émeute est une réalité.
Et la télé n'en parle presque pas du tout. Admettant que le séisme au nord du pays est l'actualité la plus importante du moment, ce silence est incompréhensible, d'autant que ce n'était pas pareil au moment de l'émeute d'Aïrin en 1990.
Les bloggueurs disent: "Le journalisme japonais est mort." "La télé n'en parle pas, puisque ça ne profite pas à l'audimat." "Ils ont peur des sponsors."
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Libellés : Actualités, Société, Télévision
vendredi 13 juin 2008
Nous chantons l'air de marche (poème de OGUMA Hidéo)
Un poète médiocre
Maudit la langue japonaise...
Aurait-il pu écrire un bon poème
Si par hasard il était né dans l'union soviétique?
Je n'en suis pas sûr.
Il aurait dit :
Le russe n'est pas rythmique, me semble-t-il...
Jamais content,
Où que tu sois né, c'est la même chose,
Ceux qui n'ont pas de passions n'ont pas de chants.
Je vais t'apprendre
Comment le japonais donne le rythme.
Seul celui qui a découvert son ennemi
Fait bouillir son coeur de haine.
Tu es désespéré de la métrique de la langue japonaise.
Et tu prétends écrire des poèmes
Selon la réalité contenue dans la langue.
D'accord, d'accord,
Tu accueilles bien la langue
Seulement quand elle te fait visite accompagnée de rythme.
Tu serais bien content
Si une poule se jetait dans ta casserole
Accompagnée de poireau.
Mais je pense que rien n'ira comme tu t'attends.
Il vaut mieux que tu ailles chercher de nouveaux mots, une nouvelle forme,
En sonnant des cloches et des tambours.
Nous, nous n'avons pas de temps pour cela.
Nous chantons des problèmes d'aujourd'hui
Avec les mots d'aujourd'hui.
Nous les jeunes poètes prolétaires,
Ne soyons pas fatalistes comme eux
A l'égard de la langue.
Qu'ils bégaient pendant non moins de dix mille ans.
Et nous,
Nous ferons épanouir les fleurs du rythme dans la langue japonaise.
Nous tous
Nous chantons l'air de marche.
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Libellés : Littérature, Poésie
dimanche 8 juin 2008
Dans quel ordre écrit-on les noms de personnes japonais?
Par conséquent, le conseil de la langue nationale a publié un bulletin en 2000: "Il est désormais préférable qu'on écrive le nom de personne dans l'ordre nom de famille - prénom." Les manuels des collégiens adoptent cette méthode depuis 2002. Le bulletin précise toutefois qu'il vaudrait mieux écrire le nom de famille en majuscule (ou bien mettre la virgule entre le nom de famille et le prénom, ce qui me paraît moins bien que l'autre), en attendant que ce système soit répandu. La confusion devra continuer pendant longtemps, surtout parce que presque personne n'est au courant de cette décision.
Moi, j'écris le nom de famille avant le prénom pour les Japonais, mais je ne l'ai pas commencé en 2000. D'ailleurs, je me moque complètement des décisions du conseil de la langue nationale qui ne servait pas à grand'chose (il n'existe plus aujourd'hui, car c'est la mode de supprimer le budget pour la culture et l'éducation, qui ne font pas gagner). Si je le fais depuis longtemps, c'est simplement parce qu'on ne peut renverser l'ordre des noms de certains personnages.
Par exemple, pour le premier shôgun qui ait eu le pouvoir politique à la fin 12e siècle, son nom est Minamoto-no Yoritomo. "No" est une "particule" qui correspond à peu près au génitif. Mais ce génitif japonais doit se situer avant le déterminé, différemment du latin. Donc, il n'est pas question qu'on renverse ce nom en "Yoritomo Minamoto(-no)".
Pour les noms comme Matsuo Bashô ou Natsumé Sôséki, si Matsuo et Natsumé sont bien leurs noms de famille, Bashô et Sôséki sont des pseudonymes de poètes, qui ne ressemblent même pas à des prénoms. Donc il n'y a aucune raison de mettre ce pseudonyme avant le nom de famille.
Il y a également des cas spéciaux. On dit que c'est Murasaki Shikibu qui a écrit Le Dit de Genji. Mais ce n'est qu'une pure convention. On sait seulement que c'est une femme de cour qui a écrit ce roman, et que son père était un fonctionnaire. "Shikibu" est le ministère pour lequel il travaillait (la section des cérémonies). C'est un peu comme une jeune fille surnommée par ses collègues Mademoiselle Sony parce son père travaille à Sony. Et on a ajouté le prénom féminin d'un personnage du roman (Murasaki, qui correspondrait à "Violette"). Il faut bien faire attention, car il est bien possible que votre voisin
japonais croie que Murasaki est le nom de famille de la romancière et
Shikibu son prénom. Pour Sei Shônagon qui a écrit les Notes de chevet, c'est à peu près pareil. Sei peut être un élément de son nom de famille, et Shônagon le grade de son père (ou d'un parent). On ne sait pas du tout comment ces écrivains du 11e siècle s'appelaient vraiment, bien qu'il y ait des hypothèses fantaisistes.
Publié par fisaxij à 23:15 2 commentaires
Libellés : Japonais
jeudi 5 juin 2008
Anti-Jap Rap
Je déteste ces "paysans parvenus" du fond du coeur, donc je traduis la parole d'"Anti-Jap Rap", écrite dans les années 1970 par des terroristes "rouges". Le titre original est "Notre départ". L'auteur est le Groupe FK du Front Anti-Japon de l'Asie de l'Est, connu pour avoir perpétré l'attentat terroriste contre Mitsubishi Heavy Industries, qui a fait huit morts en 1974. Mitsubishi est considéré comme le centre de l'impérialisme japonais. (Ce n'est pas le même groupe que la fameuse Armée rouge japonaise.)
Notre départ
Adieu le Japon
Mon pays maudit
Je romps le gros cordon ombilical
Qui nous lie
Je te refuse l'assujettissement spirituel
Je te restitue l'assimilation culturelle
Je fuis ton champ magnétique idéologique
Je déchire ta malédiction ethnique
Je te nie l'appartenance étatique
Je me dévêtis même de l'embrouillement de la classe
Je pars en voyage en appelant mes amis
Adieu le Japon
Mon pays arrogant
Tu parcours toute la terre
Pour dérober la richesse du monde
Et tu étends tes membres pour saccage et exploitation
Allez, que tu sois fier
De ta renaissance miraculeuse et de ton développement économique
Que tu te vantes bien
Du système hiérarchique qui se trouve au sommet du monde
Je te défie d'entendre
Le cri des opprimés
Je te défie d'entendre
Le cri des démunis
Je te défie d'entendre
Le cri des affamés
Je te défie d'entendre
Le cri des gens abattus
Je te défie d'entendre
Le cri des fantômes errants
Je te défie d'entendre
Le cri de la terre déchirée
Adieu le Japon
Que tu sois ruiné
Le Japon de l'empereur conquérant
Construit avec la chair et les os des autochtones conquis
Dans la mer du sang des autochtones conquis
Je pars en voyage avec mes amis
Pour que je t'anéantisse
Pour te faire disparaître de la terre à jamais
Nous partons au voyage de la victoire
Sur la longue route de la révolution mondiale
Les armes de la fureur à la main
Les poèmes armant notre coeur
Réunissez-vous
Mes amis
Pour le départ de notre voyage contre le Japon
Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qui est dit dans ce poème un peu simpliste. Il y a une distanciation dans la musique du groupe A-Musik (lien au blog précédent), qui n'empêche pas de m'émouvoir.
Publié par fisaxij à 17:44 4 commentaires
Libellés : Musique
A-Musik, groupe de jazz rock japonais
A-Musik est un groupe de jazz rock japonais, clairement positionné à gauche, comme Henry Cow et Art Bears. Le leader s'appelle TAKEDA Ken'ichi. Il joue du taïshô-goto, instrument à cordes, qui est généralement considéré comme un hobby des vieux. (Leur site officiel) Ceci est le taïsho-goto.
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Libellés : Musique
mardi 3 juin 2008
Sento-kun et Manto-kun
Je ne parlerai pas de l'histoire dans cet article, mais des "mascottes" de ce festival. C'est le caractère officiel Sento-kun (Mon p'tit "Déplacement de Capitale").
Moi, je l'aime bien, précisément parce qu'il ne tombe pas dans la kawaïi attitude. Il a quelque chose d'insolite. Mais c'est bien pour cela que les gens ne sont pas contents! Mais pas du tout! "Mais il est pas mimi, il est trop bizarre!" "C'est un blasphème!" (C'est un petit garçon, mais ils croient qu'il s'agit d'une caricature de Bouddha.) Je suis sûr que la vraie raison du mécontentement est qu'on a pas organisé le concours public des mascottes, mais que l'organisateur a fait la commande à un prof sculpteur des Beaux-Arts à Tokyo (YABUUCHI Satoshi, son site).
Donc on a organisé un concours pour une "mascotte" (officieuse) qui remplacerait Sento-kun, en attendant la sage décision de l'organisateur. Le résultat a été publié hier. Elle s'appelle Manto-kun (Mon p'tit Manteau).
Voilà! Welcome la banalité!
Mais pourquoi s'appelle-t-il Manto-kun? Parce qu'en japonais, "sen" est un homonyme de l'élément "déplacement" qui veut dire "mille", mais "man", c'est dix mille. On prétend que celui-ci est dix fois meilleur! (Mouais, c'est une question du goût. En plus, je n'aime pas trop ce genre de jeux de mots vides de sens.)
Quelques précisions: 1. Si l'élément "sen" veut dire "déplacement", "to" doit signifier "capitale". En effet, c'est l'élément "to" de Kyôto, qui sera la capitale en 794 à son tour. (L'ère de Kyôto durera pendant quatre siècle.) Mais le "to" de Tôkyô n'est pas la même chose, car il s'agit de "tô" qui veut dire l'est, mais l'élément "kyô" veut dire la même chose que "to". Donc, le nom de Kyôto veut dire "capitale-capitale", mais Tôkyô la capitale de l'est.
2. Le daim est l'animal de la ville de Nara. C'est pourquoi les cornes poussent de leurs têtes.
Publié par fisaxij à 11:16 2 commentaires
Libellés : Curiosités